Aujourd’hui, on vous propose de découvrir une nouvelle décennie dans l’histoire de la mode : les 50’s.
Innovations, haute couture, New Look et pièces phares, on fait le point sur ce qu’il faut retenir de la mode des années 50.
Que se passait-il dans le monde en 1950 ?
Vous le savez, la mode est très fortement liée aux contextes politiques et socio-culturels d’une époque. Les dressings, féminins particulièrement, se remplissent en fonction de l’ambiance générale d’une époque, et il est bien utile d’avoir une vague idée des grands événements d’une décennie pour mieux en saisir la mode. Alors, que faut-il retenir des années 50 en Occident ? Petit cours de rattrapage.
La décennie 1950 est un moment d’effervescence : la Seconde guerre s’est terminée par une victoire des Alliés, on est en plein dans les Trente Glorieuses et la société reprend doucement mais sûrement un rythme de vie plus insouciant. Le pouvoir d’achat augmente, notamment en France, la Bourse se porte très bien, et les innovations sont monnaie courante. Sociologiquement parlant, les années 50 voient les femmes regagner le foyer.
Il n’est plus nécessaire en effet de remplacer les hommes, partis au front, dans leurs différents postes, et les femmes sont de nouveau cantonnées aux rôles d’épouse, mère de famille et, globalement, de femme respectable. A la maison, les nouvelles inventions du rayon électroménager libèrent du temps, que l’on entend bien consacrer à la coquetterie.
Les femmes des 50’s se doivent donc d’être bien habillées et bien maquillées pour tenir leur foyer. En parallèle, l’essor de la presse féminine accentue encore ces attentes et les pages des magazines se remplissent de photos de mode, de patrons de couture et de recettes de cuisine.
La mode des années 50 : quels étaient les codes ?
Après ces quelques éléments de contexte, il est temps de se plonger dans le vif du sujet : à quoi ressemblait la mode dans les années 50 ? Quels étaient les codes du vestiaire féminin ? On vous dit tout.
L’âge d’or de la Haute Couture et la révolution Dior
Après des années de pénuries de textiles à cause de la guerre, les affaires des grands couturiers parisiens reprennent et une toute nouvelle mode, libérée et optimiste s’invente. C’est d’ailleurs à ce moment-là que la plupart des grandes maisons que l’on connaît aujourd’hui s’imposent : Balanciaga, Balmain, Givenchy, Dior… Et c’est ce dernier qui est à l’origine de LA silhouette des années 50.
A la toute fin de la décennie précédente, le 12 février 1947 pour être précis, a lieu l’un des défilés les plus importants de l’histoire de la mode : celui de Christian Dior. Pour la première fois, le corps féminin est épousé et ses courbes mises en valeur, c’est une véritable révolution et on décrète que ce que propose Dior pour la décennie à venir sera le « New Look », un surnom qui perdure encore aujourd’hui. Voilà comment Dior lui-même parle de cette fameuse collection : « Je voulais que mes robes fussent « construites », moulées sur les courbes du corps féminin, dont elles styliseraient le galbe. J’accusais la taille, le volume des hanches, je mis en valeur poitrine. ».
Le résultat, c’est une jupe crayon sous le genou (qui remontera au-dessus en 1953), un volume corolle sur les hanches, une taille cintrée et une poitrine allègrement mise en valeur. On ne cache plus le corps des femmes, on le souligne et on le met en valeur, gros changement par rapport à la mode des années 30 notamment.
Les innovations au service de la mode
Avec les Trente Glorieuses et l’essor de la société de consommation, les innovations et bonnes idées sont nombreuses, même au rayon de l’habillement.
De nouveaux textiles permettent de créer de nouvelles coupes, plus rapidement et pour un prix plus bas : polyamide, polyester et acrylique étant les plus importants.
Au rayon des sous-vêtements aussi le changement est grand. Le nylon redevient roi et l’on s’arrache les bas couture, les porte-jarretelles, les serre-taille et autres gaines pour mouler son corps en sablier, comme l’a imposé le maître Dior.
Les pièces phares de la mode 50’s
La robe corolle
La robe corolle des années 50, celle créée par Christian Dior, a un buste moulant et un jupon gonflé au niveau des hanches, qui se termine en coupe droite. C’est la pièce pilier du New Look.
Si elle ne fait pas partie des incontournables vintage à avoir dans sa garde-robe aujourd’hui, elle reste une très belle pièce qui fera des merveilles sur une morphologie en 8. On vous conseille tout de même d’éviter les jupons trop gonflés, au risque d’avoir l’air déguisée.
Le col Claudine
Eh oui, le col Claudine existe depuis les années 50 ! C’est même la grande Audrey Hepburn qui a lancé la tendance avec une blouse rouge à col Claudine dans « Claudine à l’école ». Toujours aussi chic, le col Claudine est aujourd’hui un incontournable des styles preppy et néo-bourgeois, à shopper les yeux fermés !
La jupe crayon
La jupe crayon connaît ses premiers succès pendant les années 50 au cours desquelles elle devient une pièce élégante et sagement sensuelle, démocratisée par les plus grandes stars de l’époque comme Marylin Monroe ou encore Grace Kelly. Près du corps et taille haute, elle se portait exactement comme aujourd’hui : juste en-dessous du genou.
Le sac 2.55 de Chanel
S’il fallait choisir un seul modèle de sac pour définir la notion d’intemporel dans le monde de la mode, ce serait très clairement le 2.55 de Chanel. Nommé ainsi en référence à sa date d’invention (en février 1955), le modèle séduit par son élégance minimaliste. Aujourd’hui encore, le 2.55, avec sa chaîne dorée et son cuir matelassé, est une pièce rétro absolument incontournable.
Vous connaissez maintenant les pièces emblématiques des années 50. Un petit tour des côtés des années 60, ça vous tente?